Les pompiers de Ploërmel sont champions de France du plus beau calendrier

C’est une tradition immuable depuis 1946. Chaque année, nos chers pompiers se mettent en scène dans un calendrier qu’ils vendent ensuite en faisant du porte-à-porte pour financer leur amicale. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il existe un championnat de France de ces calendriers, organisé depuis 2022 par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Après le triomphe d’Annemasse et de Bayeux, le titre très convoité prend cette année la direction de la Bretagne avec la victoire des pompiers de Ploërmel (Morbihan), victorieux de ceux de Châteauroux en finale vendredi soir. « On a fêté ça un peu mais sans abuser », sourit l’adjudant-chef Armel Oger, président de l’amicale des pompiers de Ploërmel.

L’aventure des pompiers bretons a commencé courant novembre avec le démarrage des phases de poules auxquelles participaient 128 amicales. Éliminés l’an dernier en 16e de finale, les soldats du feu de Ploërmel ont cette année choisi de mettre en avant les commerçants locaux dans leur calendrier. En y ajoutant comme la plupart de leurs collègues une touche d’humour.

Sur les clichés immortalisés par le photographe Jean-François Guillon, un pompier tranche ainsi la galette des rois du boulanger avec une disqueuse tandis qu’un autre rase son collègue chez un barbier avec une hache à incendie. « Des petits clins d’œil au matériel que l’on utilise au quotidien », souligne l’adjudant-chef.

Une victoire en demi-finale face aux voisins de Vannes

Portés par tout un élan de soutien des habitants et des commerçants de leur ville, qui ont voté massivement sur Instagram, les pompiers de Ploërmel sont facilement sortis des poules avant d’enchaîner les victoires, terrassant aux tours suivants des grandes villes aux casernes bien plus fournies. « C’est la victoire du petit poucet », se félicite Armel Oger, particulièrement fier de la victoire des siens en demi-finale face aux voisins vannetais. « C’était déjà une petite finale pour nous et à partir de là, il fallait qu’on aille au bout », assure-t-il.

L’adjudant-chef attend désormais la cérémonie du trophée qu’ils remettront en jeu l’an prochain sans trop de pression. « On ne pourra pas faire mieux de toute façon, indique-t-il. Et il y aura des revanchards ».